Présentation
EEN sans dose seuil : lactose monohydrate L'allopurinol peut provoquer des toxidermies graves, incluant des syndromes de Lyell ou de Stevens-Johnson et des syndromes de DRESS (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms). Elles peuvent se manifester par des éruptions cutanées. Elles peuvent survenir à n'importe quel moment du traitement, mais le plus souvent dans les deux mois qui suivent l'instauration du traitement. Il convient de rappeler aux patients traités par l'allopurinol qu'en cas de survenue d'une éruption cutanée ou d'autres signes d'hypersensibilité (atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale, fièvre, adénopathies, érosion cutanée), l'allopurinol doit IMMÉDIATEMENT être arrêté et qu'un avis médical doit être pris. Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient également du lactose monohydraté (50 mg/cp 100 mg, 100 mg/cp 200 mg et 150 mg/cp 300 mg). La posologie usuelle doit être déterminée en fonction de l'uricémie qui doit être régulièrement contrôlée. Afin de limiter le risque de toxidermie grave, le traitement doit être débuté à une posologie initiale de 100 mg/jour, qui sera progressivement augmentée tous les 1 à 2 mois jusqu'à atteindre la dose permettant le maintien de l'uricémie en dessous de 420 µmol/l (70 mg/l). Chez l'adulte, la posologie usuelle varie de 2 à 10 mg/kg/jour, soit 100 à 200 mg par jour dans les cas légers, 300 à 600 mg par jour dans les cas modérés, ou 700 à 900 mg par jour dans les cas sévères. L'allopurinol doit être instauré à faible dose, par ex. 100 mg/jour, afin de réduire le risque d'effets indésirables ; une augmentation de la dose ne doit être envisagée que si l'uricémie n'est pas diminuée de manière satisfaisante. Une prudence particulière s'impose en cas d'altération de la fonction rénale. Chez l'enfant, la posologie usuelle varie de 10 à 20 mg/kg/jour sans dépasser la dose de 400 mg par jour fractionnée en 3 prises. Il est recommandé avant la prescription de rechercher une insuffisance rénale, notamment chez les sujets plus âgés. L'allopurinol et ses métabolites sont excrétés par les reins ; une insuffisance rénale peut provoquer une rétention du médicament et/ou de ses métabolites avec comme conséquence un allongement des demi-vies plasmatiques. La posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine. La posologie doit être ajustée de façon à maintenir l'uricémie dans la zone souhaitée. Si des infrastructures sont disponibles pour suivre les concentrations plasmatiques d'oxypurinol, la dose doit être ajustée pour maintenir les taux plasmatiques d'oxypurinol en dessous de 100 micromoles/litre (15,2 mg/litre). La posologie doit être ajustée en surveillant les concentrations sériques d'urates et les taux urinaires d'urates/acide urique à des intervalles de temps appropriés. Voie orale. Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d'eau, après les repas. Au cas où la posologie quotidienne doit être supérieure à 300 mg et en cas d'intolérance gastro-intestinale manifeste, il peut être opportun de fractionner les doses. L'hyperuricémie asymptomatique n'est pas une indication au traitement par allopurinol. Les études chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans une espèce et à doses élevées (cf Sécurité préclinique). Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'allopurinol lorsqu'il est administré en cours de grossesse. Une élévation de l'acide urique est fréquemment observée au cours des toxémies gravidiques mais ne nécessite pas de traitement spécifique. Au cours de la grossesse, il ne doit être utilisé qu'en l'absence d'alternative de traitement plus sûr et lorsque la pathologie en elle-même comporte des risques pour la mère ou l'enfant à naître. Cet élément ne constitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption de grossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillance prénatale orientée. L'allopurinol et l'oxypurinol, son métabolite, sont excrétés dans le lait maternel humain. Des concentrations de 1,4 mg/litre d'allopurinol et de 53,7 mg/litre d'oxypurinol ont été mises en évidence dans le lait maternel chez des femmes prenant de l'allopurinol à raison de 300 mg/jour. Il n'existe cependant aucune donnée concernant les effets de l'allopurinol ou de ses métabolites sur le bébé allaité. L'allopurinol est déconseillé pendant l'allaitement. La fréquence de ces effets indésirables a été établie à partir des données post-marketing. Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et par fréquence, selon la convention suivante : très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 et < 1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1000 et < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 et < 1/1000 ; très rare : < 1/10 000 et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Les effets indésirables associés à l'allopurinol sont rares dans la population globale traitée, et sont généralement de nature mineure. L'incidence est plus élevée en présence d'une pathologie rénale et/ou hépatique. La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance. Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr. Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteur de la synthèse d'acide urique, code ATC : M04AA01 (M : muscle et squelette).
SYNTHÈSE
LISTE I
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE
AMM
3400932598335 (1967/97, RCP rév 29.04.2022) 28 cp à 100 mg.
3400931155546 (1967/97, RCP rév 29.04.2022) 100 cp à 100 mg.
3400932727278 (1984, RCP rév 29.04.2022) 28 cp à 200 mg.
3400956007332 (1996, RCP rév 29.04.2022) 100 cp à 200 mg.
3400932229598 (1978, RCP rév 29.04.2022) 28 cp à 300 mg.
3400932229710 (1978, RCP rév 29.04.2022) 100 cp à 300 mg.
Mis sur le marché respectivement en 1968, en 1985 et en 1980.
Prix :
1,25 euros (28 comprimés à 100 mg).
1,80 euros (28 comprimés à 200 mg).
2,22 euros (28 comprimés à 300 mg).
Remb Séc soc à 65 %. Collect.
Modèles hospitaliers : Collect.
Comprimé à 100 mg (rond, biconvexe, blanc à blanc cassé, avec une barre de cassure*, gravé Z1 sur une face), à 200 mg (rond, biconvexe, blanc à blanc cassé, gravé Z2 sur une face), à 300 mg (rond, biconvexe, blanc à blanc cassé, avec une barre de cassure*, gravé Z3 sur une face) : Étuis de 28, sous plaquettes thermoformées. Modèles hospitaliers : Étuis de 100, sous plaquettes thermoformées. * La barre de cassure n'est là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en doses égales.
FORMES ET PRÉSENTATIONS
COMPOSITION
Excipients (communs) : lactose monohydraté, amidon de maïs, polyvidone, stéarate de magnésium.
par comprimé
Allopurinol
100 mg
ou
200 mg
ou
300 mg
DC
INDICATIONS
Posologie :Adultes :
DC
POSOLOGIE ET MODE D'ADMINISTRATION
Clairance de la créatinine
Dose maximale préconisée
80 < Clcr < 100 ml/min
300 mg/j
40 < Clcr < 80 ml/min
200 mg/j
20 < Clcr < 40 ml/min
100 mg/j
Clcr < 20 ml/min
100 mg/1 jour sur 2
Ce médicament est contre indiqué :
DC
CONTRE-INDICATIONS
Mises en garde :
DC
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Associations contre-indiquées :
DC
INTERACTIONS
Associations déconseillées :
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi :
Associations à prendre en compte :
Grossesse :
DC
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT
Prévenir les patients de la survenue possible de vertiges, somnolence et ataxie. Les patients doivent faire preuve de prudence avant de conduire, d'utiliser des machines ou de participer à des activités dangereuses, et ce, jusqu'à ce qu'ils soient raisonnablement certains que l'allopurinol n'altère pas leurs performances.
DC
CONDUITE ET UTILISATION DE MACHINES
DC
EFFETS INDÉSIRABLES
(1) De très rares cas de thrombocytopénie, d'agranulocytose et d'anémie aplasique ont été signalés, particulièrement chez des patients avec insuffisance rénale et/ou hépatique, ce qui renforce la nécessité d'une vigilance particulière dans ce groupe de patients. (2) Trouble d'hypersensibilité multi-organique retardé (connu sous le nom de syndrome d'hypersensibilité ou DRESS) avec fièvre, éruptions cutanées, vascularite, lymphadénopathie, pseudo-lymphome, arthralgie, leucopénie, éosinophilie, hépatosplénomégalie, résultats anormaux aux tests de la fonction hépatique, syndrome de disparition des voies biliaires (destruction et disparition des canaux biliaires intra-hépatiques) survenant dans diverses combinaisons. D'autres organes peuvent également être touchés (par exemple foie, poumons, reins, pancréas, myocarde et côlon). De telles réactions peuvent apparaître à tout moment au cours du traitement. L'allopurinol doit être immédiatement et définitivement arrêté.Une réintroduction du médicament ne doit pas être entreprise chez des patients atteints d'un syndrome d'hypersensibilité et d'un SSJ/NET. Les corticostéroïdes peuvent se révéler utiles pour prendre en charge les réactions cutanées d'hypersensibilité. Lorsque des réactions généralisées d'hypersensibilité ont été observées, des troubles de la fonction rénale et/ou hépatique étaient généralement présents, en particulier dans les cas d'issue fatale. (3) Les lymphadénopathies angio-immunoblastiques semblent être réversibles à l'arrêt du traitement. (4) Ces troubles sont très rarement assez importants pour obliger à interrompre le traitement. Ils peuvent être évités en absorbant le médicament après le repas. (5) Un dysfonctionnement hépatique a été signalé en dehors de tout contexte d'hypersensibilité généralisée. (6) Les réactions cutanées sont les réactions les plus fréquentes et peuvent apparaître à tout moment au cours du traitement. Elles peuvent se manifester sous forme de prurit, d'exanthème maculopapuleux, parfois avec desquamation ou purpura, rarement avec exfoliation, comme dans le cas du syndrome de Stevens-Johnson ou de la nécrolyse épidermique toxique (SSJ/NET) et du DRESS. L'allopurinol doit être arrêté immédiatement chez tout patient en cas de survenue de signes ou de symptômes de SSJ/NET, ou d'autres réactions graves d'hypersensibilité. Le risque de survenue de SSJ et de NET, ou d'autres réactions graves d'hypersensibilité, est le plus élevé au cours des premières semaines de traitement. Un diagnostic précoce et l'arrêt immédiat du médicament suspect, sont les outils qui offrent les meilleurs résultats dans la prise en charge de telles réactions.Si le traitement par l'allopurinol a été interrompu suite à de légères réactions cutanées (c'est-à-dire sans signes ou symptômes de SSJ/NET, ou sans autre réaction sévère d'hypersensibilité), l'allopurinol peut être réinstauré à une faible posologie (par ex. 50 mg/jour), laquelle sera augmentée progressivement. L'allèle HLA-B*5801 s'est avéré associé au risque de présenter un syndrome d'hypersensibilité et un SSJ/NET lié à l'allopurinol. L'utilisation du génotypage en tant qu'outil diagnostique permettant de prendre les décisions de traitement par allopurinol n'a pas été établie. En cas de réapparition des troubles cutanés, le traitement par allopurinol doit être arrêté définitivement, car il existe un risque d'apparition de réactions d'hypersensibilité plus sévères (cf Effets indésirables, Affections du système immunitaire). Si un SSJ/une NET, ou d'autres réactions graves d'hypersensibilité, ne peuvent être écartés, ne pas réintroduire l'allopurinol à cause du risque de survenue de réaction sévère ou même fatale. Le diagnostic clinique d'un SSJ/une NET reste la base de la prise de décision. (7) La survenue d'un angio-œdème a été signalée avec ou non des signes et des symptômes de réaction d'hypersensibilité plus généralisée. (8) La fièvre a été rapportée en dehors de tout contexte d'hypersensibilité généralisée. (9) L'apparition d'une augmentation du taux sanguin de thyréostimuline (TSH) dans les études concernées n'avait aucun impact sur les taux de T4 libre, ou indiquait une hypothyroïdie subclinique. Déclaration des effets indésirables suspectés :
Classe de systèmes d'organes
Fréquence
Réaction indésirable
Infections et infestations
Très rare
Furoncle
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare
Leucopénie(1), anémie(1), pancytopénie(1)
Très rare
Thrombocytopénie(1), agranulocytose(1), anémie aplasique(1)
Affections du système immunitaire
Peu fréquent
Hypersensibilité(2)
Très rare
Lymphadénopathie angio-immunoblastique(3), réaction anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare
Diabète sucré, hyperlipidémie
Affections psychiatriques
Très rare
Dépression
Affections du système nerveux
Très rare
Coma, paralysie, ataxie, neuropathie périphérique, paresthésie, somnolence, céphalée, dysgueusie
Fréquence indéterminée
Méningite aseptique
Affections oculaires
Très rare
Cataracte, troubles visuels, maculopathie
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Très rare
Vertiges
Affections cardiaques
Très rare
Angor, bradycardie
Affections vasculaires
Très rare
Hypertension
Affections gastro-intestinales
Peu fréquent
Douleur épigastrique(4), nausées(4), diarrhée(4), vomissements(4)
Très rare
Hématémèse, stéatorrhée, stomatite, modification du comportement intestinal
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent
Tests anormaux de la fonction hépatique(5), hépatite (y compris nécrose hépatique et hépatite granulomateuse)(5)
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent
Éruption cutanée
Rare
Syndrome de Stevens-Johnson/nécrolyse épidermique toxique et DRESS (syndrome d'hypersensibilité)(6)
Très rare
Angio-œdème(7), toxidermie, alopécie, modification de la couleur des cheveux
Affections du rein et des voies urinaires
Très rare
Hématurie, urémie
Affections des organes de reproduction et du sein
Très rare
Stérilité masculine, troubles de l'érection, gynécomastie
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très rare
Œdème, malaise, asthénie, fièvre(8)
Investigations
Fréquent
Augmentation du taux sanguin de thyréostimuline (TSH)(9)
DC
SURDOSAGE
PP
PHARMACODYNAMIE
PP
PHARMACOCINÉTIQUE